Fabien Boitard → La Lumière Est Verte
May 28th - June 25th, 2014
Galerie Derouillon, Haut Marais
La Galerie Derouillon a le plaisir d'accueillir la première exposition personnelle à Paris consacrée au travail de Fabien Boitard, révélé lors du 58e Salon de Montrouge. Y seront présentées des peintures récentes ou inédites.
La Battue, 2014, huile sur toile, 110 x 145 cm
LA BATTUE
Par Claude Lévêque
"1,2,3,4, points rouges lumineux, empreintes de peinture, pointer le motif dans le sous bois pointillé.
Scènes de chasse en paysage altéré. Traverser les séquences hasardeuses, perverties d’objets bafoués et carcasses inopinées.
Se perdre dans la matière en mouvement. Le peintre ne se lasse pas d’inverser les situations, d’entremêler les styles contraires, contrariant, au passage, l’objectif même des savoir-faire.
Des routes, des arbres, des cailloux, des maisons passent par là accidentellement.
Formulés aux méthodes de la peinture d’atelier, pinceau, brosse, couteau, les barbouillages schizophréniques semblent en lisière de sensualité désireuse de caresses, seul à seul.
Quoi faire d’autre quand le “pourquoi” ne ressemble à rien ?
Portrait de Fabien Boitard par Elisabeth Couturier
"Quelles sont les motivations d’un jeune peintre en ce début du XXIe siècle ?
À peu de choses près, les mêmes qui animaient ses aînés hier ou avant hier : «Qu’est-ce que je peux voir de ma fenêtre ? Qu’est-ce que je peux dire du monde ?», explique Fabien Boitard à propos de ce qui le pousse à commencer une toile... Sorti de l’École des beaux-arts de Bourges avec les félicitations du jury, la question du choix du médium ne s’est jamais posée pour lui. Peindre contre vents et marées, voici un défi qui ne souffre d’aucune hésitation. Il sait la plasticité de la peinture sans limites et ses ressources infinies. Pour répondre à son désir impérieux de transmettre la palette complexe des émotions qu’il ressent à propos d’une situation, d’un paysage ou d’une relation, Fabien Boitard adopte un style hétérogène. Il explique: « On n’a pas le même rapport face à une maison, à un arbre ou à une personne, donc pourquoi traduire cela par la même façon de peindre ». Aussi refuse-t-il de s’attacher à un style unique."
La Grande Battue, 2014, huile sur toile, 150 x 200 cm